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Faut-il forcément donner du sens au travail ?

Un phénomène de masse a fait les grands titres ces dernières années : la grande démission. Le nombre de salariées ayant démissionné d’un poste en CDI a fait couler beaucoup d’encre. Pourtant, les chiffres montrent que ce phénomène n’est pas si inédit que cela. En revanche, un nouveau paramètre a fait son entrée : la quête de sens au travail. Ce besoin est devenu presque une nécessité pour se projeter dans l’avenir. Alors, donner du sens au travail est-il une nécessité ou une nouvelle démagogie ?

Au sommaire : 

  • C’est quoi le sens du travail, déjà ?
  • Est-ce que donner du sens au travail signifie être passionné par son métier ?

C’est quoi le sens du travail, déjà ?

On peut dire que le sens du travail se définit globalement par notre rapport au travail, mais également par notre héritage socio-culturel. Si pendant longtemps, il a été associé aux notions de contraintes et de pénibilité, la tendance se renverse petit à petit. D’autre part, il est intrinsèquement lié à la perception que l’on a de soi, de ses expériences et de l’interprétation que l’on en fait. En ce sens, il s’agit donc d’une définition subjective et donc purement personnelle. 

Est-ce que donner du sens au travail signifie être passionné par son métier ?

Finalement, qu’est-ce que cela implique de donner du sens au travail ? Être motivé tous les matins au réveil ? Prendre du plaisir chaque jour en travaillant ? Être stimulé régulièrement par son métier ? Ne serait-ce pas une utopie de définir ainsi le fait de donner du sens au travail ? Sûrement !

Les contraintes font partie du jeu

Impossible de considérer un métier, quel qu’il soit, sans lui associer des contraintes. Entreprendre des tâches moins stimulantes, rébarbatives ou même pénibles est inévitable et ne signifie pas qu’on ne donne pas de sens à ce que l’on fait. Alors, qu’est-ce que cela signifie donner du sens à son travail ?

Savoir ce que l’on fait et pourquoi on le fait

En d’autres termes, il devient de plus en plus crucial de comprendre le tableau dans sa globalité. Cela implique ne pas être qu’un simple exécutant et appréhender sa mission non plus comme un maillon indépendant, mais bien comme un maillon de la chaîne.

Plutôt qu’un métier passion, un métier aligné à ses valeurs

Puis, donner du sens au travail est également l’occasion de réaliser si l’on est en accord avec soi-même en exécutant ces mêmes tâches chaque jour. Est-ce que cette activité correspond à mes besoins ? À mes valeurs ?

Inutile d’être passionné par son métier, si son objectif est, par exemple, d’exercer une activité qui nous permet d’avoir une vie sociale. Il y aurait tellement d’autres exemples à donner ! 

Finalement, pourrait-on dire que peu importe le besoin et le sens que l’on accorde à son activité si celle-ci répond à l’objectif qu’on lui donne ?

Donner du sens au travail n’est pas une revendication propre aux jeunes générations, comme pourraient le penser certains. Cela implique d’allier trois dimensions : un aspect émotionnel (ressentir plus de points positifs que négatifs à aller au travail), cognitif (la satisfaction que procure une activité) et aspirationnel (le fait de contribuer à quelque chose). Le bilan de compétences est un excellent outil qui aide à se poser toutes ces questions. Découvrez-en plus à ce sujet juste ici.