Comment trouver sa place en entreprise lorsque l’on est une femme HPI ?
Peut-on dire que bien vivre en entreprise pour une femme HPI est un défi ? Pour un certain nombre d’entre elles, la réponse serait sans doute oui. Parce qu’elle a sans cesse besoin de défis, au travail, elle peut facilement se sentir frustrée, diminuée, dévalorisée.
Tout savoir sur la femme HPI en entreprise
L’entreprise ne comprend pas le fonctionnement de la femme HPI, tout comme elle ne parvient pas à intégrer toutes formes de changement. Le modèle entrepreneurial classique est figé. Intégrer un fonctionnement atypique dans un système vieux comme le monde nécessite une profonde remise en question.
On va ici essayer de décrypter les enjeux qui se cachent derrière la femme HPI au travail, mais aussi tenter de poser un cadre de référence pour qu’elle puisse se reconnaitre.
- Le potentiel des femmes HPI pour les entreprises
- Le défi de l’entreprise pour la femme HPI
- La femme HPI en entreprise: la rivale des hommes
- Manager une femme HPI
- Le burn-out
- Le travail indépendant : la solution idéale pour le femme HPI ?
Le potentiel des femmes HPI pour les entreprises
Si on devait décrire la femme HPI au travail, on pourrait citer les caractéristiques suivantes :
- Passionnée,
- Dynamique,
- Fort investissement,
- Curieuse,
- Analyse rapidement,
- Parle avec passion des sujets qui l’intéressent,
- Force de proposition,
- Grand besoin d’autonomie,
- Nécessité de varier les missions,
- Besoin d’évoluer rapidement,
- Créative,
- Originale,
- Fiable.
On la remarque pour toutes ces raisons et notamment parce que les idées qu’elle propose peuvent dérouter. Elle cherche des solutions à toutes les situations.
En bref, elle peut être un véritable atout pour une entreprise à condition que son environnement soit suffisamment souple et accorde à sa fulgurance cérébrale l’espace nécessaire pour se déployer. Concrètement, comment une entreprise peut-elle mettre cela en pratique ?
Le défi de l’entreprise pour la femme HPI
Tâches répétitives, missions sous-dimensionnées, évolutions trop lentes, l’ennui apparaît comme l’ennemi numéro un de la femme HPI.
Combiner souplesse et rigueur
Heureusement, il existe de nombreuses possibilités pour satisfaire sa curiosité et son besoin de challenges. Certains employeurs apportent leur soutien en élargissant son champ d’action, ses missions ou même en créant de nouveaux postes. À contrario, certaines zèbresses se voient dans l’obligation de quitter leur emploi pour se diriger vers des « entreprises vivantes ».
Ces entreprises, dont on parlera un peu plus loin, attirent les profils de surdoués, car elles ont réussi le pari d’intégrer le modèle entrepreneurial 2.0 qui à l’instar d’un être vivant se voit dans l’obligation de s’adapter à son environnement pour survivre.
Harmoniser les relations
L’autre défi pour l’entreprise serait de réussir à harmoniser les relations entre ses collaborateurs. L’une des caractéristiques de la femme HPI est sa rapidité d’analyse et de compréhension. Elle peut alors se sentir rapidement frustrée d’être la seule à voir une problématique, ce qui pourrait créer des tensions ou des rivalités, notamment avec des collaborateurs masculins. Parce que oui, la femme HPI, parfois à son insu, a tendance à réveiller les égos surdimensionnés.
La femme HPI en entreprise: la rivale des hommes
L’obéissance des femmes est un concept très ancré dans notre modèle sociétal, c’est un fait.
Le poids des stéréotypes
Il est donc particulièrement mal vu qu’une femme ne suive pas les règles et ce, même si ce refus ne cache aucune intention de rébellion, mais uniquement une forme d’incompréhension des enjeux qui se trament. Parce qu’elle a un fort besoin de comprendre, elle va rejeter en bloc les systèmes qui ne font pas sens pour elle.
Elle peut alors paraître arrogante, impulsive, têtue, là où l’homme sera plutôt vu comme sûr de lui, tenace et impétueux. La quête de sens et de vérité est particulièrement présente chez la femme HPI, ce qui peut créer des tensions avec sa hiérarchie ou les autres collaborateurs.
L’étiquette de carriériste
Parce qu’elle a besoin d’être reconnue, elle va faire le double de travail de ses collègues pour exister. Elle a toujours cette sensation de devoir donner plus. Ce qui lui colle cette étiquette de carriériste, là où en réalité se cache un fort besoin de reconnaissance et de valorisation de son travail. Mais alors, en tant que manager, comment aider la femme HPI à s’épanouir professionnellement ?
Manager une femme HPI
Le monde de l’entreprise change de cap. Alors que certaines sociétés résistent encore à ce changement, d’autres ont décidé de s’adapter à ce mouvement complexe.
Les entreprises vivantes
On les appelle les entreprises vivantes, car elles élèvent leur niveau de conscience « depuis ce qui la compose à tout ce qui l’entoure ». Si ces modèles 2.0 attirent les femmes HPI, le management traditionnel quant à lui se casse souvent les dents avec ces collaborateurs dits « difficiles à manager ». Il est donc important de reconnaitre la femme HPI au travail afin d’éviter des désastres professionnels et humains.
Manager un esprit indomptable
Il s’agit ici de lui laisser de l’autonomie tout en sachant lui imposer un cadre de travail, ce qui pourrait être indispensable notamment lorsque ses pensées se mettent à fuser. Aujourd’hui, des professionnels forment des cadres dirigeants à appréhender le HPI, par exemple. Ce qui pourrait être un excellent moyen d’ouvrir le champ de réflexion sur le management des surdoués.
Éduquer les entreprises au HPI
S’il est important de mettre en lumière la femme HPI pour qu’elle se reconnaisse au travers d’un cadre de référence, il est tout aussi important que les entreprises se forment à ce fonctionnement. Le monde de l’entreprise a été créé à partir d’un fonctionnement typique. Il doit aujourd’hui évoluer et intégrer toutes les parties qui le composent.
C’est une équation gagnant-gagnant, mais qui nécessite une transformation structurelle profonde. À contrario, les entreprises figées dans les anciens schémas peuvent générer des situations parfois catastrophiques.
Le burn-out, un risque plus accru pour la femme HPI ?
Ultra perfectionniste, la femme HPI a toujours l’impression de pouvoir faire mieux. Parfois à cause d’une sensation de réussir trop facilement, elle ressent un sentiment d’imposture. Elle va alors déployer encore plus d’énergie et travailler toujours plus. Le risque de burn-out devient alors très élevé.
Elle possède une capacité de travail hors norme, mais également, poussée par sa quête de sens et de valeur, une volonté de révolutionner la tâche qu’elle doit accomplir. L’enjeu est donc de savoir s’arrêter à temps. La difficulté peut être décuplée, notamment si la hiérarchie, habituée à ses exploits, ajoute une pression supplémentaire à celle qu’elle se fait subir quotidiennement.
Finalement, est-ce que la femme HPI ne devrait pas se tourner vers un autre modèle professionnel ?
Le travail indépendant : la solution idéale pour la femme HPI ?
On pourrait facilement dire que le freelancing, ou le travail indépendant de façon générale, pourrait être une bonne alternative pour un fonctionnement HPI.
Le freelancing c’est quitte ou double
Paradoxalement, la réponse ne serait pas si évidente que ça. Si travailler à son compte réglait le problème de frustration causé par des missions sous-dimensionnées, il viendrait en revanche réveiller un perfectionnisme excessif ou une quête de sens exacerbée. L’entrepreneuriat a un fonctionnement cyclique : le haut de la vague, lorsque les demandes clients sont nombreuses, peut favoriser le burn-out et le creux de la vague peut engendrer stress et remise en question.
Chaque zébresse est unique
Le freelancing ne correspond pas systématiquement à tous les profils de femme HPI. Un management plus souple et une entreprise bienveillante peuvent également être un environnement épanouissant pour une zébresse à rayures. Finalement, il n’existe pas de réponse parfaite, mais un fort besoin d’éduquer les entreprises et d’accompagner la femme HPI pour qu’elle puisse déployer sa richesse tout en s’épanouissant dans sa vie professionnelle.
Ce qu’il faut retenir sur la femme HPI en entreprise
La femme HPI en entreprise peut réussir à s’épanouir. Lorsque sa douance est détectée et acceptée, elle est en mesure de mettre en action sa fulgurance cérébrale, mais aussi de demander le soutien de sa hiérarchie. L’éducation des entreprises à la douance est également un point central de son épanouissement.
Comprendre les enjeux, les qualités et les contraintes du fonctionnement HPI permet aux structures de tirer pleinement parti de la richesse de la surdouée. Pourrait-on imaginer un jour la création d’un service de ressources humaines pleinement dédié aux profils HPI ? Peut-être avons-nous là un début de solution. Quel que soit le moyen utilisé, il s’agit d’arrêter de voir le HPI comme un problème, mais plutôt comme une solution.
Pour aller plus loin :
Super article ! C’est bien de lire aussi que les hpi peuvent avoir leur place au sein d’une entreprise. Il y a encore du chemin pour pas mal de boîtes mais petit à petit… 🙂