Est-on un aimant à surdoué lorsque l’on est soi-même surdoué ? Souvent, après être entré dans le vaste monde de la douance, on peut vivre une phase de « boulimie » d’informations. On lit, fait des recherches sur la douance, échange avec d’autres zèbres. Ces échanges peuvent être enrichissants, car ils nous font parfois nous sentir moins seuls et donc enfin compris. Mais alors, dans un monde idéal, les zèbres ne devraient être qu’entre eux ? Si on dit que l’on attire ce que l’on est, les surdoués s’attirent-ils donc entre eux ?
Au sommaire :
- Existe-t-il un radar pour détecter d’autres surdoués ?
- Est-ce plus facile de relationner avec un autre zèbre ?
Existe-t-il un radar pour détecter d’autres surdoués ?
Avant tout, on pourrait dire qu’avant de détecter un autre zèbre, il faudrait certainement être capable de se reconnaître soi-même. Il est vrai en revanche qu’à mesure de découvrir son potentiel et son fonctionnement, il devient plus facile de discerner les rayures de l’autre.
Souvent, lorsque l’on a passé une bonne partie de sa vie à se sentir en décalage, incompris, bizarre, fou ou folle, la rencontre avec cet autre qui partage les mêmes ressentis peut être spectaculaire. Enfin, un miroir au travers duquel je me reconnais ! Moi qui pensais être seul(e) au monde !
Finalement, ce que l’on reconnaît chez l’autre n’est autre que ce que l’on reconnaît, consciemment ou inconsciemment, en soi.
Est-ce plus facile de relationner avec un autre zèbre ?
Pas forcément ! D’abord, parce que la douance ne définit pas une personne. Il s’agit d’un mode de fonctionnement qui se déploie (ou pas) selon de nombreux paramètres (environnement familial, social, biologique, etc.). Deux zèbres ne sont donc pas forcément faits pour s’entendre !
Une autre raison serait qu’avoir un miroir en face de soi n’est pas non plus une chose facile à vivre. Si on a passé une bonne partie de sa vie à porter des masques et à utiliser des techniques de « survie » (camouflage, suradaptation, etc.), relationner avec un autre zèbre peut nécessiter un énorme travail sur soi.
Finalement, entrer en relation avec un neurotypique ou un neuroatypique exige la même chose : s’apprendre et s’accepter. C’est le défi de chaque individu et notamment celui des zèbres qui ont le handicap de ne pas avoir eu de modèle sur lequel bâtir leur identité. Souvent, apprendre sa douance peut être synonyme de renaissance. On part enfin à sa découverte et donc par définition à la découverte de l’autre.
Enfin, créer une barrière entre neurotypique et neuroatypique n’est certainement pas productif. Chacun a définitivement quelque chose à apporter et à apprendre de l’autre. Comme pour tous les grands sujets de notre siècle (féminisme, écologie, entrepreneuriat, etc.), l’enjeu n’est pas de déclarer un vainqueur, mais bien d’inclure de manière égalitaire tous les « paramètres » qui forment le collectif. Alors, continuons à mettre en lumière la douance et ses nombreux enjeux.
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