Le syndrome de l’imposteur est un sujet qui a été sur de nombreuses lèvres ces dernières années. Tantôt associé à la gent féminine, il se généralise désormais aux deux sexes. Alors, de quoi parle-t-on ? Suis-je concerné par ce syndrome ? Voici des éléments de réponse.
Au sommaire :
- C’est quoi le syndrome de l’imposteur ?
- D’où vient ce syndrome ?
- Comment se manifeste ce syndrome dans la vie quotidienne ?
- Est-ce que les femmes sont plus concernées par ce syndrome ?
C’est quoi le syndrome de l’imposteur ?
Le syndrome de l’imposteur est une tendance à douter constamment de ses capacités. Ce doute est persistant, et ce, même si les compétences ont été prouvées. La personne concernée ressent une crainte constante d’être perçu comme un imposteur. Ce syndrome met le doigt sur notre capacité à nous sentir légitimes et donc sur le sentiment profond de mériter sa place. D’ailleurs, le profil se considérant comme imposteur justifiera toujours sa réussite par un facteur extérieur (la chance, le hasard, etc.).
D’où vient ce syndrome ?
Selon le professeur Kets de Vries, psychanalyste néerlandais, le syndrome de l’imposteur peut être causé par des attentes parentales trop basses ou trop élevées en termes de réussite professionnelle et sociale. D’autres paramètres peuvent également créer un terreau fertile et notamment si l’on fait partie d’une minorité, quelle qu’elle soit.
Ce syndrome peut également affecter les personnes dont la carrière a été marquée par de nombreux changements ou une progression rapide. Dans ces situations, ces individus peuvent développer un doute et une anxiété importants quant à leur réelle compétence. Les perfectionnistes, les personnes anxieuses ainsi que les autodidactes sont également à risque de développer ce syndrome.
Comment se manifeste ce syndrome dans la vie quotidienne ?
Il est important de savoir que chaque individu est susceptible de connaître à un moment de sa vie le sentiment de ne pas mériter sa place. Cela peut naturellement se faire ressentir lors d’un nouveau job par exemple. Le syndrome de l’imposteur se caractérise, en revanche, par la récurrence de certains schémas fonctionnels. En voici quelques exemples :
- Ne pas savoir attribuer de manière lucide ses échecs ou ses réussites.
- Minimiser constamment ses accomplissements.
- Avoir un haut niveau d’exigence et notamment envers soi-même.
- Mettre toujours beaucoup plus d’énergie que les autres dans un projet.
- Douter constamment de soi, de ses actions et de ses choix.
- Ressentir de la jalousie de manière excessive et notamment dans son couple.
- Avoir peur d’être authentique face aux autres et même face à soi.
Cette liste est évidemment non exhaustive et il s’agit de prendre en compte la régularité et l’intensité de ses mécanismes pour définir si vous êtes concerné ou non par le syndrome de l’imposteur.
Est-ce que les femmes sont plus concernées par ce syndrome ?
On a tendance à croire que ce syndrome est plus ancré chez les femmes que chez les hommes. La pression sociale, la sous-représentation féminine sur des postes à responsabilité ou encore les clichés sont autant de raisons de croire à cela. Or, les hommes sont confrontés à parts égales à ce syndrome.
Si les femmes doivent démontrer constamment leur performance et travailler plus dur pour prouver leur valeur, les hommes, quant à eux, doivent maintenir coûte que coûte leur leadership. En effet, flancher admettrait la présence de faiblesses.
De plus, les femmes ont un « avantage » : elles sont plus à même de demander de l’aide, là où les hommes peuvent avoir tendance à éviter les situations stressantes. En bref, sur ce point, la parité est de mise !
Si vous avez d’autres questions sur le syndrome de l’imposteur, n’hésitez pas à me contacter en cliquant juste ici.
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