Audrey Hernandez

5 conseils pour s’épanouir dans son métier de coach

Le coaching a bouleversé le secteur de l’accompagnement. Parce qu’il est centré sur l’humain, le coach doit, en plus de son expertise d’accompagnant, se connaître et être conscient de ses zones d’ombre. Le risque de se laisser submerger est en effet particulièrement présent. Voici donc 5 conseils pour s’épanouir dans son métier de coach.

Tout savoir sur comment bien vivre son activité de coach

Prendre soin de soi, cadrer sa mission de coach, toutes ces habitudes sont cruciales si vous souhaitez bien vivre votre métier. Je vous propose ici 5 points sur lesquels vous ne devriez pas faire l’impasse.

  1. Poser ses limites de coach
  2. Utiliser la chronobiologie pour organiser son activité
  3. Équilibrer sa vie pro et sa vie perso 
  4. Être autonome
  5. Ne pas coacher son entourage

1— Poser ses limites de coach

Le coach est un facilitateur. C’est-à-dire que son rôle est « d’aider à faire ». Donc, pour accomplir ce rôle, il doit poser son cadre de travail, ce qui implicitement signifie également poser ses limites de coach. Trois sujets sont sous-jacents à cette idée :

  1. L’étape de l’analyse de la demande. Le professionnel doit reconnaître si le coaching répond strictement aux besoins du client. Le coach n’est ni thérapeute ni médecin et sa démarche n’a aucun objectif médical. Il se doit donc, si besoin, de diriger son client vers un professionnel compétent.
  2. La relation contractuelle. Tout coaching est limité dans le temps et est défini par un contrat. Celui-ci indique également les objectifs du coaché, mais également les conditions du coaching.
  3. Le cadre de référence de l’accompagnement. Il est question ici du contexte, du cadre de la pratique du coaching, mais aussi des lunettes au travers desquelles coach et coaché voient la réalité.

La notion de limites chez le coach soulève également la question de sa posture d’accompagnant. En effet, son éthique exige d’avoir une démarche critique et réflexive sur le bien-fondé et sur les limites de son accompagnement.

2— Utiliser la chronobiologie pour organiser son activité

La chronobiologie s’intéresse aux rythmes biologiques en examinant nos horloges internes. Ramenée à l’activité professionnelle, elle permet de déterminer les moments où vous êtes plus productifs. Que vous soyez lève-tôt ou lève-tard, l’enjeu est de repérer vos pics d’efficacité intellectuelle et de planifier votre emploi du temps selon ce paramètre. 

3— Équilibrer sa vie pro et sa vie perso 

bien vivre son métier de l'accompagnement

Travailler avec l’Humain, c’est aussi travailler avec les émotions d’autrui. C’est là où le travail sur soi devient crucial. Pour bien vivre son métier, le coach doit être capable d’être empathique tout en laissant à l’autre la responsabilité de ses émotions. Ce détachement est un point central pour son bien-être. 

Facile à dire vous me direz ? Certainement ! C’est bien pour cette raison que l’évolution personnelle du coach est constante. C’est en se confrontant aux autres que l’on structure son accompagnement et son équilibre entre sa vie professionnelle et personnelle.

4— Être autonome

L’autonomie est le point central d’un coaching. Cela va sans dire, le coach est le premier concerné. Ce point implique d’avoir assimilé son rôle et d’être capable de fonctionner en parfaite indépendance. Attention toutefois à ne pas délaisser totalement l’interdépendance qui signifie reconnaître la puissance du groupe. Encore une fois, tout est une question d’équilibre.

5— Ne pas coacher son entourage

bien vivre son métier de l'accompagnement

Ce point est essentiel, mais sûrement le plus difficile à intégrer. Le coach possède la compétence d’identifier assez rapidement le nœud d’un problème. Alors, à l’écoute des confidences d’un proche, il est courant de ressentir ce besoin irrépressible d’enfiler sa casquette de coach. Est-ce approprié ? Non. L’objectif du coaching, rappelons-le, est de faciliter le passage à l’action lorsque celui-ci est clairement explicité (relation contractuelle). Or, généralement, dans ces moments de partage, l’entourage ne demande qu’une oreille attentive. Alors, laissons le travail au travail.

Comment bien vivre son métier de de coach en bref

Finalement, bien vivre son métier de l’accompagnement implique de prendre soin de soi. Respecter son horloge biologique, poser son cadre de coach, respecter sa vie personnelle en laissant au travail ce qui appartient au travail, être autonome tout en utilisant à bon escient la dynamique du groupe, respecter son entourage en ne lui donnant pas des conseils inappropriés. Bref, le bien-être s’applique aussi au travail et surtout lorsque l’on devient coach de vie.

Si vous souhaitez aller plus loin sur l’histoire et les enjeux du coaching :

https://www.cairn.info/revue-humanisme-et-entreprise-2013-1-page-41.htm

https://psychaanalyse.com/pdf/COACHING%20ENTRE%20CADRE%20ET%20PROCESSUS%20LES%20LIMITES%20DU%20COACH%20MEMOIRE%20(60%20Pages%20-%203,3%20Mo).pdf